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« Je crois profondément qu’un engagement social assumé est un facteur de croissance pour notre profession et nos cabinets »
3 questions à Dominique Attias, vice-bâtonnière du barreau de Paris
La Commission Éthique et Responsabilité sociale de l’avocat du barreau de Paris, a, en juin dernier, mis à disposition des avocats un guide de la RSA. L’objectif de ce guide est d’inciter les avocats à une démarche de développement permettant d’accroître la performance de leur cabinet et de leur apporter les outils nécessaires pour mieux répondre à l’attente du marché. Échange avec Dominique Attias, vice-Bâtonnière du barreau de Paris, qui a mis en place cette Commission.
Dans l’Édito qui introduit le Guide de la RSA vous écrivez que la notion de RSA est encore trop peu mise en valeur au sein de la profession d’avocat. Comment l’expliquez-vous ?
Si l’implication de nos institutions représentatives, tant au niveau européen (V. Rapp. CCBE, La responsabilité des entreprises
et le rôle de la profession d’avocat, 2013 ) que national, et du Barreau de Paris, s’est intensifiée depuis 2005 ( Livre blanc de la Commission prospective du barreau de Paris, Avocat, l’avenir d’une profession : éd. Descartes & Cie, Paris, 2005 ) pour promouvoir activement la responsabilité sociale par la profession ( Rapp. sur la responsabilité des cabinets d’avocats de la place de Paris en partenariat avec la clinique de l’Ecole du droit de Sciences Po ), auxquelles se sont ajoutées quelques initiatives individuelles de cabinets d’avocats (ex. : Cabinets Linklaters, Vigo, Lefebvre Pelletier et associés, Gide, etc.), nous avons constaté un certain nombre de blocages de notre profession. Ils s’expliquent par plusieurs facteurs. La notion de responsabilité sociale de l’avocat (RSA), ou responsabilité sociale des cabinets d’avocats (RSCA) est assez récente. Quand on sait qu’il faut plus de 10 ans pour voir réaliser une véritable culture du changement… Ensuite, la notion reste encore très abstraite pour ceux qui peuvent l’appréhender de manière partielle ou divergente, selon la structure du cabinet.
De son caractère abstrait, découle un engagement inégal selon les domaines d’action. Le volet relation client est souvent le plus développé dans la mesure où il s’inscrit dans un cadre légal et déontologique précis. L’activité pro bono est également bien prise en compte et se développe de plus en plus. En revanche, le volet interne qui concerne la gestion avec toutes les parties prenantes (fournisseurs, salariés, collaborateurs) et l’environnement restent trop sous-dimensionnés dans nos cabinets. Lire la suite
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck