[EXTRAIT] PROCÉDURE CIVILE -Soraya AMRANI MEKKI-Romain LAFFLY-Yves STRICKLER

Erreur de RG

Solution : L’erreur de numéro de rôle dans la notification de conclusions au greffe de la cour d’appel n’est pas une cause de caducité de la déclaration d’appel. Impact : La Cour de cassation infléchie sa position relative aux notifications d’actes par voie électronique. Cass. 2e civ., 2 juill. 2020, n° 19-14.745, F-P+B+I : JurisData n° 2020-009408.

3. La société Mixcom fait grief à l’arrêt, confirmant l’ordonnance déférée, de prononcer la caducité de sa déclaration d’appel formée à l’encontre du jugement du 18 septembre 2017 intervenu au profit de M. X., alors « que l’article 908 du Code de procédure civile exige simplement que des conclusions soient remises entre les mains du greffe de la cour d’appel dans le délai requis sans énoncer aucune autre exigence quant au contenu des conclusions et quant aux mentions qu’elles doivent comporter, et si le texte institue une caducité, c’est pour sanctionner, non pas une erreur qui pourrait affecter une mention portée sur les conclusions, mais l’absence de conclusions, relatives à l’appel qui doit être soutenu, entre les mains du greffe ; qu’en décidant le contraire, pour retenir une caducité, quand des conclusions incontestablement relatives au contentieux opposant la société Mixcom àM. X., étaient produites au greffe dans le délai de trois mois, motifs pris d’une mention erronée quant au numéro de répertoire, les juges du fond ont violé l’article 908 du Code de procédure civile ».

Réponse de la Cour

Vu les articles 748-3, 908 et 930-1 du Code de procédure civile et les articles 2, 4, 5 et 8 de l’arrêté du 30 mars 2011 relatif à la communication par voie électronique dans les procédures avec représentation obligatoire devant les cours d’appel : 4. L’appelant dispose, à peine de caducité de sa déclaration d’appel, d’un délai de trois mois à compter de cette déclaration pour remettre ses conclusions au greffe par la voie électronique et la cour d’appel est régulièrement saisie des conclusions que cette partie lui a transmises, par le Réseau privé virtuel avocat (RPVA), en pièce jointe à un message électronique ayant fait l’objet d’un avis électronique de réception mentionnant ces conclusions au nombre des pièces jointes. 5. Pour prononcer la caducité de la déclaration d’appel formée par la société Mixcom, l’arrêt retient, par motifs propres et adoptés, que cette société n’a pas remis ses conclusions au greffe ni adressé celles-ci à M. X. avant le 16 janvier 2018, dès lors que la remise au greffe par RPVA, le 11 décembre 2017, des conclusions relatives à cette instance, dans le cadre d’une instance distincte concernant un autre salarié, inscrite au répertoire général du greffe sous le numéro 17/07222, dont elles portaient par erreur le numéro, ne pouvait suppléer l’absence de remise au greffe des conclusions de l’appelante ni valoir remise de ces conclusions dans le dossier numéro17/07224.

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