EXTRAIT DE LA REVUE LA SEMAINE DU DROIT – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 21 – 25 MAI 2021
« 2020, the worst year ever ». Telle fut la Une choisie par le prestigieux New York Times le 14 décembre. Le lexique sémantique de la Covid reflète la complexité de la période, subjectivement et objectivement douloureuse.
Une période qui ravive les peurs intimes, isole les plus vulnérables, nous enveloppe du sentiment d’incertitude – et donc d’insécurité – permanente, sans parler du nombre de décès et de la crise économique dont nous n’avons sans doute même pas encore mesuré la durée des effets.
Dans ce décor où les voiles pèsent du poids de l’angoisse collective, chaque éclaircie devient lumière vive. Une liberté la plus absolue (aller et venir) devient un petit droit chéri dont on accepte les restrictions les plus brutales. Sortir sans remplir une attestation, dépasser on « rayon » devient une fête ; échanger avec un être humain sans le filtre zoomien une joie. Nous nous résignons, juristes compris, face à l’arsenal inventé pour gagner cette «guerre» contre ce virus « ennemi », la rhétorique belliqueuse ayant été proposée par le président de la République lui-même. Le « verbe gaullien » a été souligné par des journalistes osant la comparaison avec l’appel du 18 juin 1940, de même que le parallélisme sémantique choisi par nos « alliés ».
LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE
Le magazine scientifique du droit.
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck