[Article] Avocats – 3 questions à Jean-Louis Bessis

Extrait de la Revue : La Semaine Juridique Edition Générale n°48

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AVOCATS

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« Je m’engage à réduire drastiquement le train de vie du Conseil de l’Ordre » 

3 questions à Jean-Louis Bessis, avocat, professeur des facultés de droit 

Les élections 2018 au bâtonnat du barreau de Paris se dérouleront les 29 novembre et le 1 er décembre 2016 et non en juin 2017 comme initialement prévu. Le bâtonnier Frédéric Sicard a décidé de rétablir un dauphinat d’une année, prévu à compter du 1er janvier 2017 pour une prise de fonctions le 1 er janvier 2018.
La Semaine juridique, Édition générale donne la parole à chacun des candidats avant le scrutin. Cette semaine JeanLouis Bessis répond à nos questions (V. déjà JCP G 2016, prat. 1195 ; JCP G 2016, prat. 1228 ; JCP G 2016, prat. 1261 ; JCP G 2016, prat. 1301 ).

Pourquoi vous présentez-vous à cette élection ?

Jean-Louis Bessis : Pour l’emporter. Comme l’an dernier, je
me présente seul à vos suffrages.

Sans l’appui ou la béquille d’un vice-bâtonnier. Je sais. C’est un sérieux handicap. Mais je persiste et signe. Le ticket bâtonnier-vice-bâtonnier ne sert au final, qu’à permettre leur élection, en cumulant leurs réseaux et leurs potentiels de voix. J’y vois une forme de « tricherie ».

En outre, cette trouvaille hasardeuse perturbe la gouvernance du barreau. S’il s’agit de se faire seconder, ou représenter, le bâtonnier peut donner délégation à des membres du Conseil.

Nombre d’entre eux seraient honorés d’exercer ce rôle, et de le faire gracieusement. Ils ont toute légitimité pour le faire, élus au même suffrage universel que le bâtonnier. De plus, celui-ci, outre le secrétariat général, dispose d’un cabinet pour l’épauler et le décharger de ses tâches.

Trois de mes compétiteurs font équipe avec un vice-bâtonnier.

Ce faisant, ils s’interdisent de critiquer cette fonction. Pire, ils rivalisent de créativité pour lui donner un contenu positif.

Quelles sont les grandes idées-force de votre programme ?

J.-L. B. : Sobriété et solidarité.
Sobriété. – Le train de vie indécent du Conseil de l’Ordre, les Campus au bout du monde sont autant d’insultes pour les confrères qui peinent à payer leurs cotisations. L’annulation par la cour d’appel de Paris des comptes de l’exercice 2012 de l’Ordre met en relief un inquié- tant déficit de transparence. En cause, plus de 5 millions d’euros d’honoraires versés dans une totale opacité.

Je m’engage à réduire drastiquement le train de vie du Conseil de l’Ordre.

Solidarité. – Les fastes du Conseil de l’Ordre contrastent avec la pingrerie du Conseil quand il s’agit de solidarité envers les 10 000 avocats parisiens dont les revenus sont inférieurs à 36 000 € par an. Quant aux allocations de secours, elles plafonnent à 137 000 €.

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LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 48 – 28 NOVEMBRE 2016

LA SEMAINE JURIDIQUE - ÉDITION GÉNÉRALE - N° 48 - 28 NOVEMBRE 2016
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck

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