EXTRAIT DE LA REVUE LA SEMAINE DU DROIT – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 27 – 5 JUILLET 2021
Il fut un temps où l’on se battait, où l’on mourrait pour pouvoir voter. Accéder aux urnes, pour se parer de dignité, être quelqu’un et non plus quelque chose, un citoyen et non plus un esclave, une citoyenne et non plus la fille ou la femme du citoyen. Il fut un temps où Abraham Lincoln s’écriait que « le bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil », où Victor Hugo appelait à ce que cesse l’« état violent » où il existait des citoyens et pas de citoyennes, où Malcom X opposait deux alternatives : la liberté ou la mort, le vote ou le fusil. Il fut un temps où le droit premier au sein d’une démocratie était considéré comme un devoir sacré ; l’action d’aller voter un dimanche, une messe républicaine. À chaque élection, son record d’abstention. Celui des élections européennes est détrôné par les départementales et régionales des 20 et 27 juin 2021, scrutin cette fois relatif aux territoires sur lesquels les citoyens sont censés être un peu plus ancrés qu’à Bruxelles.
LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck