Extrait de la Semaine Juridique Edition Générale

LA SEMAINE DU DROIT – LES ACTEURS

Edmond-Claude Fréty, l’avocat malgré lui

Avocat humaniste et polymathe, figure du jeune barreau pénal, Edmond-Claude Fréty porte un regard lucide sur le métier et assume sa soif de liberté.

Alors que la profession s’interroge sur son évolution, lui reste serein. « Au pénal, le client vient chercher une écoute, de l’humain, pas une machine », assure Edmond-Claude Fréty, pénaliste parisien de 43 ans. Certes la legaltech et l’essor du big data bousculent la figure de l’avocat, mais « tout n’est pas algorithmique » et le métier requiert d’abord du temps humain, tempère ce passionné de neurosciences.
S’il s’amuse de la « boulimie start-uppeuse » ambiante, il admet que les avocats, « aux egos parfois ingérables », ont à apprendre de ces jeunes pousses. Dans une profession des plus complexes dans son rapport à l’image, il perçoit en effet « beaucoup de fragilité mais jamais assumée », car l’avocat veut apparaître comme un rempart. Or sous la robe aussi, il y a l’humain. Comme sous le casque du méchant Dark Vador qu’il incarnait devant le « Tribunal intergalactique » réuni en 2015 au Grand Rex par la Fédération francophone de débat. Ayant assumé une partie de sa propre défense avec ses confrères Spinosi et Dupond-Moretti, il sort acquitté par un jury de 2 700 spectateurs.

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LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 40 – 2 OCTOBRE 2017 – © LEXISNEXIS SA