EXTRAIT DE LA REVUE LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 44-45 – 29 OCTOBRE 2018
COUR DE CASSATION
« Le Droit accompagne la marche de l’Histoire »
Le Droit a été à l’honneur lors de la Nuit du Droit du 4 octobre dernier. Pour cette deuxième édition, la Cour de cassation s’est associée à la Comédie française et a proposé plusieurs lectures de grands textes autour du thème de « La protection des libertés ». La Nuit du Droit s’inscrit dans une volonté d’ouverture de la Cour de cassation sur laquelle revient le premier président Louvel avant d’échanger sur plusieurs questions d’actualité.
La Semaine Juridique, Édition générale : « La protection des libertés » a été le fil rouge des lectures et débats qui ont eu lieu à la Cour de cassation pour la Nuit du Droit. Quels messages souhaitiez vous faire passer et quelle résonance
cette soirée a-t-elle eu auprès du public ?
Bertrand Louvel : L’édition 2018 de la Nuit du Droit était porteuse d’une dimension toute particulière : cette année, nous fêtions les 60 ans de la Constitution de la V e République. La Cour de cassation s’est donc associée à cet événement avec pour ambition, non plus seulement de s’adresser aux spécialistes, mais de faire de cette soirée le rendez-vous de tous les publics, autour d’une thématique dont l’évocation résonne en chacun d’entre nous, celle de la protection des libertés et du long processus historique ayant conduit à leur garantie. C’est dans cette perspective que nous avons organisé quatre débats (l’abolition de l’esclavage, le coup d’État de 1851, l’affaire Dreyfus, la liberté d’expression), ponctués de lectures de grands textes par des sociétaires de la Comédie française.
Quelque 200 personnes nous ont rejoint en Grand’chambre pour participer à cette soirée. La diffusion en direct a, en outre, réuni plus de 3 500 internautes de toute la France. C’est un motif de satisfaction car il est important d’ouvrir la Cour de cassation toujours plus largement. La participation de la Cour aux Journées du Patrimoine – cette année pour la seconde fois – a été pour nous.
JCP G : Les lectures faites par deux acteurs de la Comédie française de l’Édit du roi Louis X le Hutin du 3 juillet 1315 et des conclusions du procureur général André Dupin du 12 août 1835 ont mis en évidence « la puissance du droit et sa fonction émancipatrice » dans la quête de l’abolition de l’esclavage. Quel a été le rôle des juges du XIX e siècle dans cette quête ?
B. L. : Je tiens tout d’abord à dire combien nous avons été heureux de cette collaboration inédite avec la Comédie française. Deux des sociétaires les plus expérimentés de la troupe du Français, la doyenne de celle-ci Claude Mathieu, ainsi que Bruno Raffaelli, nous ont fait l’honneur de s’associer à notre Nuit du Droit. Leur talent a contribué à mettre en valeur la beauté et la force des textes que nous avions sélectionnés…
LA SEMAINE JURIDIQUE ÉDITION GÉNÉRALE
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck