Extrait de la Revue : La Semaine Juridique Edition Générale n°10
LA SEMAINE DU PRATICIEN INFORMATIONS PROFESSIONNELLES
« La fête du droit est un moyen de promouvoir le droit et les professions du droit et de la justice »
3 questions à Sandrine Clavel, présidente de la Conférence des doyens de droit et science politique, Mathieu Touzeil-Divina, professeur de droit public à l’université Toulouse 1 Capitole et Aurélie Roger, doyen de la faculté de droit de Martinique.
Organisée par la Conférence des doyens, avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du Conseil national du droit, en partenariat avec les éditeurs juridiques dont LexisNexis © , la 2 e édition de la Fête du droit sur le thème « Musique et droit » se tiendra du 12 au 17 mars dans toute la France
La première édition de la Fête du droit a été un succès. Quels enseignements en tirez-vous et quels sont les objectifs pour cette deuxième édition ?
S. Clavel : Il est exact que dès la première édition, sur le thème « Humour et droit », nous avons eu l’heureuse surprise de voir de nombreuses facultés participer à cette Fête du droit et faire preuve d’une imagination féconde pour proposer des animations originales,dont l’objectif est de montrer le droit sous un jour moins austère, plus ludique et accessible. C’est aussi une bonne occasion de rappeler que le droit est présent partout dans notre société. Mais nous pouvons et devons aller plus loin. La deuxième édition, consacrée au thème « Musique et droit », et parrainée par M. Jack Lang, nous permet d’étendre encore le nombre de facultés participantes. Notre ambition est surtout de poursuivre notre oeuvre d’ouverture de cette Fête du droit à d’autres personnes que nos étudiants et nos collègues, et leur enthousiasme pour la première édition nous y encourage. La Fête du droit doit fédérer toutes les professions juridiques et, au-delà, elle doit toucher le grand public auquel nous voulons faire passer un message : le droit est une discipline fondamentale, qui non seulement contribue à la structuration de notre société, mais touche aussi le quotidien de chacun. La Fête du droit est un moyen de promouvoir, en s’amusant, le droit et les professions du droit et de la justice.
Vous intervenez lors de la 2e édition de la Fête du droit sur le thème « Opéra et droit ». Quels sont leurs apports respectifs ?
M. Touzeil-Divina : Il y a déjà plus d’une décade, j’avais lancé aux côtés du professeur G. Koubi, un cycle de trois colloques (dont le 4e pourrait bien se matérialiser d’ici 2020) sur les liens, apports et rapports, entre mondes lyrique et juridique (V. not. M. Touzeil-Divina, G. Koubi (ss dir.), Droit & Opéra : LGDJ, 2008 ). Alors que tout pourrait penser qu’ils s’ignorent, ils sont en fait – selon moi –, fort imbriqués sinon étroitement et parfois curieusement liés pour ne pas dire « à l’unisson ». En effet, tout d’abord, les liens entre musique(s) (et notamment art lyrique) et droit(s) se matérialisent – en France en tout cas – du côté du service public et – de façon plus large – dans la concrétisation des manifestations de l’intérêt général qui vont du maintien de l’ordre public (qui est rarement contesté) à la réalisation
d’un festival de slam ou de musique baroque (ce qui surprend parfois les non mélomanes et les libéraux convaincus). Par ailleurs, le(s) droit(s) sont très présents à l’opéra dans les livrets d’art lyrique qui ont souvent été utilisés comme des revendications dissimulées ou des dénonciations d’arbitraire (qu’on songe ainsi au principe d’égalité magnifié par Mozart dans Les Noces de Figaro, K492).
La Semaine Juridique – Édition Générale N°10 – 6 MARS 2017
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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck