EXTRAIT DE LA REVUE DE LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE – N°49 – 12 DÉCEMBRE 2022
Finaliste des prix Goncourt et Goncourt des lycéens le roman de Pascale Robert-Diard, « La petite menteuse » (éd. Iconoclaste) paru cet été, a reçu le Prix Pierre Drai à la rentrée du barreau de Paris. La chroniqueuse judiciaire y raconte l’histoire d’une lycéenne dépassée par son mensonge. Un récit qui revendique la rigueur judiciaire par-delà l’ère du #Metoo.
De ce roman, il nous reste une phrase, qui résonne plus que les autres : « Plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait. » Elle est prononcée par Lisa Charvet, La Petite menteuse, titre du livre de Pascale Robert-Diard. La souffrance prouve-t-elle l’infraction ? C’est la question que pose l’avocate de la jeune femme, Alice Keridreux, qui va la défendre en appel dans le procès de l’homme qu’elle accusait de viol et dont elle va révéler l’innocence. « Quand on arrive aux assises, c’est déjà trop tard », estime la journaliste au Monde qui rappelle avec ce roman – son troisième livre -, des principes élémentaires : la nécessité d’instruire un dossier sur des certitudes et non sur des « a priori », comme ce fut le cas dans cette fiction. « La paresse judiciaire, les procédures mal faites, les évidences non soumises au doute, la compassion en guise de jugement, génèrent des catastrophes », développe-t-elle. À travers « l’exception du mensonge », c’est la capacité de défaillance de tout un système qu’elle décrit, des professeurs remplis de « bonnes intentions » à l’entourage et aux magistrats.
LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE
Le magazine scientifique du droit.
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AUTEURS : Gilles Cuniberti, Xavier Henry, Gilles Raoul-Cormeil, Patrice Spinosi, Pierre-Jérôme Delage, Pierre-Philippe Boutron-Marmion, Bertrand Warusfel, Yves-Marie Serinet avec Paul Grosser, Grégoire Loiseau et Georges Virassamy