EXTRAIT DE LA REVUE LA SEMAINE JURIDIQUE – ÉDITION GÉNÉRALE – N° 37 – 9 SEPTEMBRE 2019
LA SEMAINE DU DROIT LES ACTEURS
PORTRAIT
Avocat épanoui
Lilas Louise Maréchaud
Ex avocate, Lilas Louise Maréchaud a quitté la robe après 2 ans de barre pour se lancer dans de nouveaux projets. En 2018, elle a lancé Fleur d’avocat, podcasts d’avocats épanouis, et au printemps dernier l’atelier « Bien dans ta robe ».

Elle est de cette génération Y réputée pressée, libre de ses choix et plutôt insatisfaite au travail. Podcasteuse, apprentie journaliste, avocate repentie, entrepreneuse en devenir, Lilas Louise Maréchaud, trentenaire créative et communicante, est un peu tout cela à la fois. Reflet de sa génération dont elle a bien intégré les codes, l’image et le marketing en tête, biberonnée aux podcasts, elle a imaginé Fleur d’avocat. « Je voulais travailler sur les problématiques de bien-être au travail, en rupture avec la morosité ambiante et cerner ce que “bien être” signifie chez les avocats quand beaucoup d’entre eux se plaignent ». Dans une série d’épisodes, Lilas Louise Maréchaud donne la parole aux avocats bien dans leur robe. « Il est possible d’être avocat et épanoui » sourit-elle. En parallèle de mouvements comme #PayeTaRobe, elle propose de placer le curseur « du côté des solutions ». « À trop verser dans le négatif, on a le sentiment que c’est la profession avec un grand P qui va mal ».
Au milieu de ce rubis cube de portraits, – une trentaine consultable en ligne – on croise des anonymes, des avocats reconvertis et quelques stars du barreau comme Kami Haeri, Paul Lignières ou Clarisse Berrebi. « C’est un peu la fine fleur de la profession, des avocats qui donnent envie ». Une série d’été s’est intéressée à ceux d’entre eux qui ont une « double vie », comme Maître Et Talons, avocate généraliste qui a trouvé refuge dans le dessin auquel elle consacre 4h par jour : « je ne savais pas si j’avais ma place dans cette profession (…) sans le dessin peut-être que j’aurais quitté la robe ». Pointés du doigt par différents rapports, les avocats sont interpellés sur les problématiques de bien-être au travail. L’université d’été qui s’est déroulée en août avait pour thème « Le bien-être et le droit, réalité ou utopie ? ». Des ateliers comme « Le bien-être dans la gestion de cabinet » proposait aux avocats de « gagner en bien-être ». La profession commence à se remettre en question. La génération Y hésite moins à dénoncer la pression des cabinets, le présentéisme, voire dans les cas les plus graves, les situations de harcèlement ou de discrimination.

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AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck