Une femme libre

Extrait de la Semaine Juridique Edition Générale

Une femme libre

La nouvelle présidente du Conseil national des barreaux (CNB), Christiane Féral-Schuhl, n’est pas à un défi près. Tenter sa chance pour faire bouger les lignes est son crédo, servi par un bel « alignement des planètes » (V. JCP G 2018, Entretien à paraître).

JCPG-Acteurs-FemmeLibrePremière femme à briguer la présidence du CNB, Christiane Féral-Schuhl lève d’emblée le doute : « Je n’ai jamais eu de stratégie professionnelle ». Mais alors, qu’est-ce qui anime cette élégante femme de 60 ans dont le sourire semble façonné pour défier l’adversité et désarmer ses ennemis ? D’où vient cette vitalité avec laquelle cette mère de deux fils a, avec son associé Bruno Grégoire Sainte Marie, hissé son cabinet sur le podium des « Lawyers of the Year » en nouvelles technologies, écrit Cyberdroit, l’ouvrage de référence en la matière, et gravi tous les échelons des lieux de pouvoir du barreau ? Tout simplement, la passion du métier alliée à la chance des rencontres.
À commencer par celle du professeur de droit Philippe Malaurie qui l’a lancée sur les rails en lui procurant son premier stage au sein du cabinet Huglo Lepage. « C’est lui qui m’a fait prendre conscience que le droit était, au-delà de la matière juridique pure, le ciment de la société ». C’est aussi ce civiliste vénéré de ses étudiants qui lui a demandé, il y a trois ans, de prononcer un discours à la Sorbonne à l’occasion de ses 90 ans. « Il ne voulait pas que je parle de lui, il voulait un discours sur l’humanisme juridique. Je me suis retrouvée élève devant lui, c’était très émouvant … ». C’est d’ailleurs, jeune avocate commise d’office, que Christiane Féral-Schuhl a pris la mesure de cet humanisme chevillé à la défense pénale. « Je devais défendre un homme suspecté d’une tentative de viol de nuit avec arme et en réunion. J’ai compris que, sans excuser le comportement du prévenu, il était très difficile de rendre la justice. On ne sait jamais si, dans les mêmes circonstances, avec les mêmes ingrédients déterministes, on ne commettrait pas les mêmes erreurs. Cette expérience m’a fait comprendre qu’un destin pouvait facilement basculer… ». Mais aussi, qu’elle n’était « pas faite pour le pénal » ! … Pour lire la suite de l’article, cliquez sur le bouton ci-dessous.

TELECHARGER L’ARTICLE AU FORMAT PDF

 

JCPG-Couv8

LA SEMAINE JURIDIQUE EDITION GENERALE

Le magazine scientifique du droit.

Votre revue sur tablette et smartphone inclus dans votre abonnement.

AUTEUR(S) : N. Molfessis, D. Bureau, L. Cadiet, Ch. Caron, J.-F. Cesaro, M. Collet, E. Dezeuze, J. Klein, B. Mathieu, H. Matsopoulou, F. Picod, B. Plessix, P. Spinosi, Ph. Stoffel Munck, F. Sudre, B. Teyssié, S. Torck

S’abonner